Dans le cadre des cours d’histoire et du parcours citoyen, les élèves sont partis découvrir, en Meuse, la réalité de la bataille de Verdun.
Ariane Dutard, professeure d’Histoire Géographie
Vendredi 24 novembre, départ très matinal pour la Meuse. Après quatre heures de bus, notre visite a débuté par l’un des neuf villages détruits entre le 21 février et le 16 décembre 1916. Fleury-devant-Douaumont témoigne de cette violence : il n’en reste rien, seuls les trous d’obus et des arbres plantés après la guerre composent le paysage ! Notre-Dame de l’Europe veille, en ce lieu de guerre, pour nous rappeler l’importance de la paix.
Nous sommes ensuite allés nous recueillir devant l’ossuaire et son cimetière militaire. Une projection a rappelé aux collégiens la vie quotidienne des poilus et leurs souffrances. Dans ce bâtiment reposent les ossements non-identifiés de 130 000 soldats français et allemands. Devant le monument, 15 000 tombes répètent la triste réalité. Verdun, durant 300 jours, a fait plus de 300 000 morts…
Visite du fort de Douaumont
Après un repas pris à l’abri du vent et du froid, nous sommes ensuite remontés dans la zone de combat pour visiter le fort de Douaumont, le plus puissant ouvrage de la place forte de Verdun. Pris par les Allemands quatre jours après le début des combats, il sera occupé pendant 8 mois, puis sera repris par les Français le 24 octobre 1916. Nous avons visité une chambrée, les cuisines, la tourelle de 155 afin de comprendre la terrible réalité de la vie dans ce fort où reposent encore les restes de plus de 600 soldats allemands.
Enfin, nous avons parcouru la Citadelle à bord de nacelles filoguidée, équipées avec des casques de réalité augmentée. Quatre soldats « virtuels » nous ont raconté leur guerre et leurs émotions. Ce lieu abritait en 1916 des milliers d’hommes venus se soigner, se reposer le long de ses 7 kilomètres de galeries. C’est là que fut choisi le soldat inconnu qui repose sous l’Arc de Triomphe.
Après cette journée, les élèves ne peuvent que mesurer le sacrifice de ces hommes venus d’un passé qui leur semble parfois lointain. La guerre n’est pas un jeu, sa réalité est cruelle. Ce devoir de mémoire doit leur permettre de comprendre, en lien avec les principes lassaliens, l’importance de la paix et la valeur de chaque vie humaine.
