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Ehpad de la visitation

  • Publication publiée :14 juin 2022
  • Post category:LGT

Une après-midi à la Résidence Notre Dame de la Visitation, Dijon :

Afin de partager notre expérience lors de notre visite à la Visitation qui a eu lieu le 17 mai 2022 nous avons décidé d’écrire sur cette journée et de partager les bons moments qu’on a eu la chance de vivre « Tout d’abord, si nous avons pu mettre en place un projet comme celui-là c’est grâce à l’aide de Mme Portier, Laurent & Patton et à la directrice de la maison de santé de La Visitation qui ont accepté de nous aider à mettre en place cette sortie. L’idée de cette visite est née grâce à l’intervention de Mme Portier sur le projet sur l’écoute proposée par Mme Château, notre professeure principale. La moitié de la classe a accepté de participer à la sortie et deux élèves de l’autre groupe ont accepté de nous accompagner pour prendre des photos afin d’immortaliser cette super après-midi. Le reste de la classe est restée au lycée et a approfondie ses connaissances en science naturelle et en physique-chimie.

La visite a commencé 14h30 et nous sommes repartis à 16h30. Au cours de ces deux heures, nous avons pu découvrir le travail de Patton, un chien visiteur qui rend visite au personne âgée pour les écouter, prendre des nouvelles et égayer la routine pas toujours très facile de nos aînés (accompagné par Laurent qui leur répond lorsqu’ils s’adressent à Patton), l’histoire de l’établissement et la vie en EHPAD. Nous avons également pu échanger avec les personnes âgées sur ce qu’elles ont vécu, ce qu’elles ont connu et ce que nous, nous connaissons. Un super échange intergénérationnel qui a su ravir tout le monde. Ainsi, ces gentilles pensionnaires ont pu profiter d’un air de jeunesse et les 2nde D d’une super expérience sur l’écoute et le partage.

Voici quelques témoignages d’élèves qui ont pu profiter de ces belles rencontres : « … »

Enfin, pour finir, voici quelques photos, dessins et calligrammes qui illustrent cette journée.

Témoignages :

« En tant que personne n’ayant pas accompagné le groupe principal à la Visitation, 

j’ai entendu des retours enthousiastes à propos de la visite mais on ne nous a pas encore détaillé cette expérience ainsi, le compte rendu est l’occasion pour nous d’entendre ce qu’il s’est passé durant cette après-midi. Nous imaginons qu’il y a eu des échanges entre les résidents et les élèves. Nos camarades ont dû découvrir des profils de personnes intéressants avec lesquelles ils ont partagé des moments chaleureux autours du chien thérapeute Patton et de son dresseur. Bien que nous n’y soyons pas allés, nous avons pu aisément constater aux dires des élèves que ce fut un vrai moment de plaisir et de partage que les reporters de notre classe ont pu immortaliser à l’aide de leurs appareils. »  Victor PIERRE 2°D

« L’aridité de l’éther nous accablait depuis déjà deux pleines heures, mais notre soif d’intérêt envers les résidents n’était pas encore rassasiée. Le pavé, bien que scintillant de la joie de chacun, se déversait peu à peu de son peuple : la fatigue s’était immuablement invitée à la fête. Mme. Château nous enjoint à nous regrouper : « Allez ! Une bonne petite photo souvenir ! » déclama-t-elle. La chose faite, non sans sourire, nous sortons, repassons par ces couloirs frais d’Histoire et de nostalgie, jetons un dernier coup d’œil à quelques pièces parmi lesquelles se trouvait la chapelle où les personnes âgées s’étaient regroupées, la plupart étant pieux. Nous foulons une ultime fois la pierre du hall d’entrée, orné d’une modeste porte boisée. Sortis, nous humons l’air des rues, toujours aussi pesant puis, tels les ombres que nous dessinait le soleil, nous nous dispersons comme embaumés du parfum salvateur de cette nouvelle expérience. » Alphonse BLIGNY-GOTTFRIED 2°D

Nos montres indiquent aux environs des deux heures et vingt minutes : nous sommes ponctuels. Ce mardi après-midi flotte un air de tranquillité doucement apaisant : les passants peu nombreux – la plupart s’attardant à table – quelques bruits d’automobiles au lointain, un chat rêvant sur le rebord d’une fenêtre…et un ciel de plomb, lourd comme une enclume. Le temps semble s’être stoppé net dans sa course. Le voilà bien impuissant maintenant, il n’a plus de prise sur personne. Il se meurt. Quel beau tableau ! Nous voici, mon camarade et moi, à attendre droit comme des poteaux électriques, nous fondant dans ce paysage immuable, et nous y morfondant à attendre notre professeur, escorté par les autres élèves qui ont bien voulu accorder un peu de leur temps à des gens qui n’en n’ont plus beaucoup. À écouter Mme Château, on croirait qu’aujourd’hui est un jour qui changera notre vie. Voyage à la maison de retraite ! Notre classe, la nouvelle génération et l’avenir de la France, va mener la conversation avec nos anciens, aux rides sages et savantes, et aux jours désormais comptés. Et cela sera merveilleux. Nous écouterons, nous parlerons, nous nous comprendrons. Il est vrai que la transmission orale est ce qu’il existe de plus important, mais nous vivons à une époque telle que cette tradition se perd. Ce qui ne date pas d’hier, remarquons. Horace ne disait-il pas déjà, dans des temps forts anciens, « Verba volant, scripta manent » ? Avec les siècles, l’affaire ne s’est pas arrangée. Voilà Mme Château qui débarque, à l’angle de notre rue, la rue Crébillon. Derrière cette petite femme vivace, un troupeau d’une bonne quinzaine d’adolescents, portant tennis, jeans et t-shirt, à la démarche crâneuse et désinvolte. La nouvelle génération en un mot. Une fois parvenue devant l’entrée du couvent de la Visitation – une porte plutôt étroite et discrète – la joyeuse troupe s’arrête. Notre professeur sonne. S’en suit un court dialogue. L’interphone grésille. Fin de l’échange. Nous entrons.

La pièce dans laquelle nous pénétrons est à l’image de l’entrée, plutôt étriquée. Pour notre groupe du moins, elle n’a pas l’air très grande. Nous nous tassons sur les côtés, dans les coins, et dans les recoins. Devant nous, un bureau. Posés dessus, quelques papiers, de quoi écrire, un ordinateur, un téléphone. Un fauteuil vide nous accueille à bras ouverts. Nous patientons quelques secondes, durant lesquelles, de derrière la vitre, j’observe une cour déserte, pavée, et jonchée de-ci de-là de petites touffes d’herbe bien verte. Ça pousse, et ça ne nous rajeunit pas. Clos par trois épais et hauts murs, ainsi que par l’ancienne porte cochère aux dimensions considérables, l’endroit est très ombragé. Une atmosphère agréable, surtout en cette saison. Hélas, pas le temps de somnoler ; un membre du personnel vient me tirer de mes songes. Elle a des yeux bleus pétillants, qu’on dirait remplis de Perrier, et une chevelure grise taillée assez courte. Sa robe évoque l’air, l’été, la légèreté. Je ressens comme un goût de déjà-vu, peut-être avec une chevelure plus abondante. C’est son regard en particulier dont je crois me rappeler.

Mais ne tombons pas dans le sentimentalisme. Mes camarades et moi la saluons, sans trop de spontanéité, ramollis par notre condition d’adolescents faiblards et désœuvrés, combinée à une chaleur absolument suffocante d’un été tout de même précoce (nous sommes en mai). La femme nous guide le long de deux ou trois corridors, puis nous atteignons une vaste arrière-cour, faite d’une spacieuse terrasse, et d’une pelouse encerclée par un chemin de gravier. Tout au fond, des arbres. Les arbres sont une belle représentation de la vie. Les pensionnaires nous attendent, certains assis sous de larges parasols, d’autres en plein soleil. Deux larges tables ont été disposées derrière eux, où sera servie une petite collation un peu plus tard. Les sourires se dessinent sur les visages de nos ainés, qui nous accueillent avec gaîté : « Bonjour les jeunes ! ». M Parisot est présent. Cet ancien cheminot désormais à la retraite s’occupe comme il peut. Il y a trois années de cela, lui vint l’idée d’exercer avec son Leonberg, une thérapie encore méconnue, néanmoins aux bienfaits épatants, à savoir la médiation animale. Au programme, du réconfort pour les cœurs qui saignent. Ainsi, les vieux sont tout heureux de recevoir, une fois dans le mois, la visite de ce chien, meilleure source de chaleur après le gaz. Ce pauvre animal souffre toutefois des températures estivales – il ne peut transpirer- et halète bruyamment, à la manière d’une cocotte-minute. Quant à moi, je porte cette senteur fétide et nauséabonde de charnier et de carcasses pourrissantes. Une odeur, ignoble ! On nous invite à nous asseoir. Nous nous asseyons. Alexis TIRARD 2°D

DEMANDE ENTRE ELEVE :

Flavie demande à Aisling : << je voudrais savoir ce que tu as ressenti lors de cet échange avec des personnes âgées>>

Aisling répond : << Je trouve que cela n’a pas été aisé d’avoir un dialogue constructif avec certains résidents de la maison de retraite dû à leurs difficultés de voir, entendre et parler. Également ils ont été assez fermés pour parler de leurs expériences mais cela était compréhensible, nous étions des inconnus >>

Marie MELIN demande : « Est-ce que l’échange entre les deux groupes c’est bien déroulé ? »

Marie DURIN « Pourquoi avoir décidé de venir », « Les personnes âgées était -elle surprise à l’idée de voir des personnes de jeune âge ? »